Evanescence au Centre Vidéotron: percutante soirée rock au féminin
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Samedi, pour la première fois depuis l’ouverture du Centre Vidéotron en 2015, les femmes étaient les grandes vedettes d’une soirée de gros rock pesant et ce sont les gars qui étaient les employés de soutien.
Il viendra peut-être un temps où on ne fera pas tout un plat du genre des têtes d’affiche d’un spectacle rock, mais force est d’admettre qu’encore en 2024 un doublé Evanescence-Halestorm, des groupes menés par les voix percutantes d’Amy Lee et Lzzy Hale, demeure une rareté.
«Réalisez-vous à quel point c’est spécial ce soir? Il y a beaucoup de dames sur la scène», a même fait remarquer Lzzy Hale, rappelant que les femmes doivent en faire deux fois plus que leurs comparses masculins pour se faire entendre et remarquer.
Un an et demi après avoir chauffé les planches pour Muse dans ce même Centre Vidéotron, Evanescence était cette fois-ci le clou de la soirée, et de plein droit.
Même s’il a donné un peu trop d’amour à son plus récent album de 2021, The Bitter Truth (huit titres sur les 17 au programme), le groupe de l’Arkansas a été impeccable.
Amy Lee tenait la note avec une clarté admirable et, à ses côtés, Tim McCord, Troy McLawhorn, Emma Anzai et Will Hunt ont rendu avec une précision chirurgicale le rock métal alternatif qui a fait la renommée d’Evanescence au milieu des années 2000.
«Merci»
Ce sont évidemment les chansons de l’album Fallen, dont on fêtait les 20 ans l’an passé, qui demeurent le pain et le beurre du groupe. Going Under a servi de détonateur dans le premier quart d’heure tandis que la ballade My Immortal et Bring Me To Life ont soulevé l’amphithéâtre en fin de parcours.
Un montage vidéo montrant des archives du groupe, présenté avant la chanson Imaginary, a attisé la touche nostalgique du concert.
Assise à son piano, justement avant de chanter My Immortal, Amy Lee a tenu à saluer la loyauté des admirateurs du groupe. «Merci d’avoir rendu ces vingt dernières années si spéciales. C’est plus que ce dont je rêvais. Jamais je n’aurais cru être aussi à l’aise sur scène.»
Halestorm: hurler sa vie
Comme Evanescence, Halestorm était de retour au Centre Vidéotron après une performance qui avait marqué les esprits en 2023, en première partie de Volbeat, dans le cas du quatuor de la Pennsylvanie.
Comme l’an dernier, la chanteuse Lzzy Hale a tout laissé sur scène. Rockeuse au sens le plus primal du terme et au plus profond de son âme, la jeune quadragénaire a hurlé sa vie comme une possédée tout en maniant sa spectaculaire six cordes avec une virtuosité belle à voir.
Elle a été particulièrement épatante quand elle a transformé une reprise de Crazy On You en une sorte de moment de gospel métal durant lequel, seule à genoux, les projecteurs sur elle, Hale a exhibé toute la puissance de ses cordes vocales.
Elle a aussi fait de la place à ses consœurs. Amy Lee est venue la rejoindre pour la ballade au piano Break In, tandis que Daniela Villarreal Vélez a fait irruption au beau milieu de Familiar Taste of Poison pour lui donner la réplique à la guitare.
The Warning: une affaire de famille
Les sœurs Daniela, Paulina et Alejandra Villarreal Vélez, qui ont entre 19 et 24 ans, arrivent du Mexique et forment The Warning, un trio de hard rock qui sonne comme une tonne de brique, a-t-on découvert au début de soirée.
Le plus étonnant? Elles ont formé leur groupe en 2013, alors qu’elles n’étaient que des gamines, ce qui n’a pas empêché nul autre que Kirk Hammett de vanter le jeu à la batterie de Paulina, quand elle n’avait que 14 ans, après l’avoir vue dans une vidéo sur YouTube.
Bref, tout ça pour dire qu’en trente petites minutes, The Warning a montré une maîtrise prometteuse des codes du rock, qui lui a valu une ovation à la fin de sa performance.
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