L’échec de «Horizon: une saga américaine»: le début de la fin pour Kevin Costner?
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Le western Horizon devait être son grand retour derrière la caméra, plus de 20 ans après L’Ouest sauvage. Kevin Costner croyait tellement à sa Saga américaine qu’il a hypothéqué l’un de ses terrains pour financer les deux premiers volets. Mais voilà, les cinéphiles n’ont pas été au rendez-vous et le film est l’un des pires flops de 2024.
«Si tu le construis, ils viendront»… Cette réplique dans Le champ de rêves, un classique avec Kevin Costner, prouve, hors de tout doute, que la fiction ne peut s’appliquer à la réalité et surtout pas à Horizon: une saga américaine – chapitre 1.
Car cela fait plus de 30 ans que l’acteur, réalisateur et producteur planche sur sa vision, non pas d’un terrain de base-ball, mais de la conquête de l’Ouest américain. Histoire fantasmée par cet ardent supporter et ami de Ronald Reagan, mais aussi de Barack Obama, qui fêtera ses 70 ans le 18 janvier prochain, qui est le père de sept enfants et qui vient de divorcer de Christine Baumgartner dans la douleur… et le versement d’une pension alimentaire mensuelle plus que rondelette.
Mais voilà, les cinéphiles ont boudé le Chapitre 1 qui n’a réussi à engranger qu’un bien maigre 29,6 M$ US (à l’international) pour le double de budget de production (hors promotion). Les studios Warner ont donc pris acte et ont décidé de «repousser» – on imagine sans peine ce que cela signifie – la sortie du Chapitre 2, prévue pour le 16 août prochain. Non sans ironie, Netflix s’est porté acquéreur de Horizon: une saga américaine à condition de pouvoir morceler les 12 heures de la quadrilogie prévue en minisérie au nombre substantiel d’épisodes.
Ironique? Oui parce que Kevin Costner, même s’il est producteur de Yellowstone et qu’il est apparu au générique, préfère – et de loin – le grand écran, celui des salles obscures et d’un Hollywood aujourd’hui en voie de disparition. «Avec le cinéma, nous avons la possibilité de créer une œuvre qui résiste au temps, dont l’intérêt va au-delà du week-end de la sortie en salle. Je n’ai jamais parié sur les recettes du week-end de sortie, j’ai toujours parié sur le fait que le public veut voir des œuvres», nous avait-il lancé avec conviction lors d’une rencontre quelques mois avant la sortie du film.
Kevin Costner est-il un has been?
Pourtant, l’homme est une icône dont les films ont rapporté quelque 1,35 G$ US aux guichets internationaux. Il a remporté deux Oscars (celui du meilleur film et de la meilleure réalisation pour Il danse avec les loups), trois Golden Globes (pour Il danse avec les loups ainsi que les séries Hatfields & McCoys et Yellowstone) et un Emmy (pour Hatfields & McCoys). Il a tourné avec les plus grands cinéastes, de Brian de Palma (Les incorruptibles en 1987) à Oliver Stone (JFK en 1991) en passant par Clint Eastwood (Un monde idéal en 1993) ou Sam Raimi (Au-delà du jeu et de l’amour en 1999).
Possédant plus d’une corde à son arc, il a incarné le père de Superman pour Zack Snyder dans L’homme d’acier (2013) après avoir été de nombreuses comédies romantiques dont Une bouteille à la mer (1999), tiré du roman éponyme de Nicholas Sparks et dans lequel il donnait la réplique à Robin Wright. Mais c’est Le garde du corps (1992), avec Whitney Houston, qui l’a propulsé au firmament des hommes parfaits…
Mais Kevin Costner, c’est aussi Un monde sans terre (Waterworld en version originale), film post-apocalyptique sorti en 1995 et coproduit par Costner lui-même. Le budget total de 235 M$ est pharaonique pour l’époque – les studios Universal avaient approuvé 100 M$ de budget de production – et les recettes de 264,2 M$ sont jugées nettement insuffisantes. Et, aujourd’hui encore, il défend son œuvre. «Oui, bien sûr, il a des défauts, mais globalement, c’est un film inventif et cool.» À l’époque, le flop avait singulièrement ralenti sa carrière.
L’échec de Horizon: une saga américaine en signera-t-il la fin?
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